L’architecture locale est elle démodée ?

En France il subsiste encore une architecture locale de territoire qui reprend du sens avec les enjeux de développement durable d’aujourd’hui.

Que dit la réglementation sur l’architecture locale ?

La réglementation impose un style régional, que l’on peut assimiler quelquefois à un régionalisme caricatural. Cette réglementation constitue bien souvent un frein à la créativité des architectes locaux qui pourraient mieux exploiter les richesses locales : par exemple certains matériaux locaux contemporains. Bien souvent les architectes doivent se censurer en respectant les articles 11 des anciens POS ( Plan d’occupation des sols ) et des PLU ( Plan local d’urbanisme ) .

Les pouvoirs locaux s’intéressent ils assez à l’architecture ?

Les architectes de région s’installent trop souvent à Paris pour obtenir des projets de taille plus importante et une considération plus forte de la part des pouvoirs politiques locaux, comme par exemple l’expert du design et de l’agencement Bangarchitectes . La délégation à des SEM par les maires tends à uniformiser les styles architecturaux par un respect au pied de la lettre des contraintes réglementaires.

Comment donc démystifier l’architecte auprès des décideurs ?

L’architecte suisse Luigi Snozzi a lancé un mouvement dont le point d’orgue est le séminaire de Monte Carasso, qui a justement comme objectif d’intégrer beaucoup plus l’architecte dans les processus de décision en amont. C’est d’ailleurs aussi la position de Bernard Quirot et son association Avenir Radieux focalisée sur les jeunes architectes.

Les actions de ces Think Tank de l’architecture ont été retenues pour le pavillon français de la Biennale de Venise 2016.

La France compte de nombreux atouts et beaucoup d’architectes étrangers sont intéressés par la commande publique, et les projets privés dont de très importants centres commerciaux. La France construit plus que ses voisins européens ( 2,1% du PIB, soit deux fois plus que les autres pays ).